Luttes Sociales, Novembre 2019

8 Nov 2019

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Le 05 décembre, nous pouvons gagner

Chaque semaine une nouvelle fédération syndicale appelle à la mobilisation sur les retraites à partir du 5 décembre. Les gilets jaunes appellent également à la mobilisation le 5 décembre. Le rapport de force grossit tous les jours un peu plus.

Parallèlement, le gouvernement essaye d’éteindre le feu par tous les moyens. SUD-Rail n’ira pas négocier la mise en place d’un système de retraite par points qui entrainera de faite la fin du régime spécial à la SNCF. Ne jouons pas les petits bras, pour une fois, nous avons enfin l’occasion de faire reculer le gouvernement sur cet réforme.

Le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion publique sur son nouveau système de retraite a point. Tout le monde a compris que ce système nous obligera à travailler plus longtemps pour une pension beaucoup plus petite. L’Allemagne premier pays a être passé à un système de retraite à points discute aujourd’hui du passage de l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 67 à …69 ans.

Aujourd’hui nos 42 régimes de retraites, font de la France un pays envier dans le monde. C’est le pays ou l’on passe le plus de temps à la retraite, avec une moyenne de 27.6 ans pour les femmes et 23.6 ans pour les hommes. A titre de comparaison, en Allemagne, c’est âge tombe à 22.6 ans pour les femmes et 19.5 an pour les hommes. Le taux de pauvreté des retraités français est de 5%, alors qu’il est de 14% en Suède, 12% en Allemagne et… 27% dans l’UE.

Par ailleurs la question du financement de nos systèmes de retraite n’est pas insurmontable. En effet en 2018 la France a consacré 14% de son PIB (Produit Intérieur Brut) au financement des retraites. D’après le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) en 2070, c’est-à-dire dans 50 ans, la France consacrera …14% de son PIB aux retraites. Si en 2018 la France consacre 14% de ses ressources aux retraités pourquoi ne pourrions nous pas le faire en 2070!!!

Il n’y a donc aucune raison que les nouvelles générations n’aient pas de retraite, tout cela n’est qu’une construction idéologique afin que l’on ne défende pas un système efficace.
Dès fin septembre SUD-Rail a décidé d’appeler à une grève reconductible à partir du 5 décembre, en même temps que la RATP, comme nous l’avait demandé les agents qui ne voulaient pas revivre les divisions de septembre. Aujourd’hui des fédérations nous rejoignent et c’est tant mieux, car nous avons besoin de la bonne volonté de tous.

SUD-Rail appelle dès aujourd’hui les agents soumis à DII à les poser le plus tôt possible afin de faire monter la pression à son maximum.


Droit de retrait d’octobre

Du vendredi 18 au dimanche 20 octobre les ADC et ASCT de PSE ont massivement exercé leur droit de retrait. En effet, le mercredi 16 octobre un AGC percuta un convoi exceptionnel pour s’arrêter 400 mètres après l’impact. Sans contrôleur et sans aucun système d’alerte radio ou lumineux, mis HS suite a la violence du chose, l’ADC fut contraint d’aller blessé à la protection d’obstacle, en laissant 70 voyageurs seuls dans un train déraillé. Face à cela la direction nationale ne fit aucune proposition, tant en termes de personnels que de modifications du matériel.

Comme sur la région de PSE, deux régio2N ont vu leur système d’alerte radio et lumineux s’inhiber après un accident de personne. Les régio2N et les AGC roulant sur toute notre région, nous avions donc toute légitimé afin d’exercer massivement nos droits de retrait.

Face a ces inquiétudes la direction fit le pire des choix, celui de la calomnie, en parlant de grève sauvage aux usagers, puis ce fut au tour du premier ministre de menacer les agents, « de sanction disciplinaire » et de « recours juridique ». Il n’y aura évidement ni l’un ni l’autre sur la région, mais le but était de faire peur afin de casser ce droit de retrait.

Par ailleurs plusieurs page Facebook de syndicats SUD-Rail furent censurés à un moment où justement ceux-ci marchaient à plein régime. Aujourd’hui les agents sont en absence irrégulière car c’est « une consigne du national ».

SUD-Rail ira donc au prud’homme afin que justice soit rendue et que le droit de retrait soit reconnu.

Pourtant cet épisode ne peut que nous laisser un gout amer lorsqu’on voit le peu de considération que la direction a vis-à-vis de la sécurité ferroviaire et des agents qui la font vivre concrètement sur le terrain.


C’est chaud au Matériel

Le 21 octobre les agents du matériel de Chatillon se sont massivement mis en grève pendant 10 jours. Cette grève très médiatisée a entrainé de nombreuses suppressions de TGV sur l’axe Atlantique, a pour origine la remise en cause d’un accord local sur les RP. En effet au lieu d’être au régime 132 RP les agents avaient réussi à arracher un accord à 144 RP. Dès l’annonce de la remise en cause de cet accord local et sans même poser de DII, les agents ont posé la caisse.

Immédiatement la direction de Chatillon a mis les agents en absence irrégulière et envoyé des centaines de demandes d’explication pour les sanctionner. Après quelques jours de mobilisation la direction est revenue sur la remise en cause de l’accord local, sur les absences irrégulières et a annulé les demandes d’explication. Par ailleurs de nombreuses autres revendications locales ont été obtenues, notamment de nombreuses primes. Mais surtout par l’ampleur de cette lutte, cela a donné des idées à d’autres.

Les agents des ateliers du Landy et du TSSE ont également massivement débrayé début novembre. Cela a obligé la direction du matériel à annoncer la création d’une prime de 136 euros par mois aux qualif E en IDF (Celle-ci avait déjà été donnée aux agents des qualif A à D en début d’année). Au TSEE, après 4 journées de mobilisation la direction de l’établissement a donc concédé:

  • L’embauche de 80 agents en 2020.
  • La création de 15 postes.
  • La requalification de 30 postes (B sur C et C sur D)
  • Quelques primes pour un montant de 700 euros.

A quelques jours de la mobilisation du 5 décembre, ces exemples montrent que la lutte paie.


Le 15 décembre, fin des autorisations de départ

Le 15 décembre, il n’y aura plus d’autorisation de départ donnée par les chefs de service. Si cela permet à la SNCF de supprimer des centaines de postes, la raison profonde est encore plus grave. L’autorisation de départ n’existe pas dans les autres pays européen, c’est donc une particularité française qui était plus sécuritaire que ce qui ce pratique dans les autres pays.

Mais comme les futurs opérateurs ferroviaire ne voulaient pas financer les postes de chefs de services, ils ont demandé leurs suppressions…ce qui leur a été accordé. Donc au nom de l’ouverture à la concurrence nous allons abaisser notre niveau de sécurité, on croit rêver.

Ce sont donc maintenant les ADC qui auront la responsabilité seuls des autorisations de mouvement. Ceux-ci ont été formés alors même que les Renseignement Technique ne sont toujours pas finalisés. Suite au droit de retrait d’octobre, toutes les restructurations issues de cette suppression sont gelées pendant 6 mois, par contre contrairement à ce qui avait été annoncé, le 15 décembre il n’y aura plus d’autorisation de départ.


Usurpation d’identité : L’inspection du travail intervient

Suite a l’usurpation d’identité d’un élu SUD-Rail, sur un document sécurité de la SNCF, par un agent du pool fac, le 24 septembre, nous sommes intervenus auprès du directeur du CSE TN D&R.

Quelques jours après l’inspection du travail est également intervenue auprès de la direction. Pourtant malgré toutes ces interventions, la direction couvre l’agent. Il faut dire qu’il ne s’agirait de se fâcher avec les agents du pool fac à un mois de la grève reconductible du 5 décembre…

SUD-Rail est également intervenu auprès de l’EPSF (Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire) afin de les alerter sur ces dérives liées à la sécurité. Un agent qui se permet de se faire passer pour un autre, afin de conduire un train devrait normalement alerter la curiosité de l’EPSF.

Nous attendons avec beaucoup d’impatience la réponse de l’entreprise, de l’inspection du travail et de l’EPSF sur le sujet.

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