La Fédération SUD-Rail est consternée des propos tenus par le Président de la SNCF lors d’une interview sur BFMTV le 26 Février 2019. Ne reculant devant aucun stratagème pour justifier tous les errements de « sa » politique du ferroviaire, Guillaume Pépy a, tour à tour, nié la vérité et méprisé les agents qui chaque jour, dans un contexte de course insensée à la productivité et de réorganisations anxiogènes, font de leur mieux pour garder sur les rails le service public ferroviaire…
Sur la fermeture des gares, bien sûr que non, on va les faire ouvrir par les postiers … en enrichissant : « qui est réveillé à 05h30 ? Le postier ou la postière… » C’est insultant pour les cheminots qui sont déjà nombreux à être au boulot ! Mais comme si ça ne suffisait pas, il continue en disant clairement que les métiers de la vente n’ont plus aucun avenir à la SNCF : « On pourra acheter des billets via les postiers à la Poste, les agents territoriaux dans les mairies, les buralistes dans les bureaux de tabac, par téléphone » mais plus auprès des cheminots dans les gares… il faut faire de la place aux enseignes commerciales !
La fermeture des petites lignes, empruntées par les trains voyageurs, marchandises, et couvrant 9137 kilomètres sur le territoire, pour notre patron, ce n’est pas un problème ! Si les régions payent, on leur trouvera des solutions avec du goudron… et pas forcément par la SNCF !?
La suppression des dessertes TGV, mais non, on développe le TER…
L’augmentation des tarifs, pas grave, on développe la 3ème classe avec OUIGO.
Le Fret Ferroviaire : « On va le développer » … Là, on touche les limites du supportable quand on fait le bilan des années Pepy pour le Fret ; – 10.000 agents, une part modale divisée par 2.
L’exercice de communication du président PEPY en serait risible s’il n’était pas insupportable à entendre… Jusqu’où ira-t-il dans l’indécence ?!

Malgré plus de 3000 cheminots sans poste attribué, la Direction de la SNCF continue sa politique de fermeture de guichets, de gares, de lignes, d’externalisation et multiplie la sous-traitance.
Pour la Fédération SUD-Rail, cette politique de destruction est directement en lien avec la gestion et la politique antisociale de son premier dirigeant ! Principal artisan des contre-réformes de 2014, de 2016, de la fin du Statut, ce patron choisi par l’Élysée qui méprise au plus haut point ses salariés, doit partir ! Les cheminots et les usagers méritent mieux que ça !