Depuis mars 2019, Rénald, notre élu CSE de l’axe TGV Sud Est vivait sous la menace d’un licenciement. Grâce à l’unité des organisations syndicales et la mobilisation des cheminots, la sanction de Rénald a été réduite à 12 jours de mise à pied. Par conséquent Rénald ne sera ni licencié, ni muté sur une autre région. C’est une victoire collective pour le syndicalisme.
Acte 1: le 8 avril; 300 cheminots viennent soutenir Rénald le jour de son entretien disciplinaire
Le 8 avril, Rénald est reçu en entretien disciplinaire. Ce jour là, ses collègues sont en grève et nous ne sommes pas moins de 300 cheminots à l’accompagner jusqu’à la porte de son entretien.
Le but était de soutenir Rénald, mais aussi de passer un message de fermeté vis-à-vis de la direction. L’affaire aurait du en rester là, mais c’était sans compter sur les dirigeants jusqu’au boutistes de l’ESV qui voulaient la tête de Rénald.

Acte 2: le 7 juin, 98% des ASCT de PSE sont en grève.

Le 7 juin, 98% des ASCT de PSE sont en grève à l’appel de SUD-Rail et de la CGT. 98% de grévistes chez les ASCT de PSE, c’est du jamais vu.
Les 2 heures d’AG, les prises de paroles, les interpellations de la direction locale, comme les pourcentages de grévistes tant à l’EST, qu’à l’ESV, auraient dû faire réfléchir la direction.
Ce jour-là, lors de l’AG, SUD-Rail s’est engagé à mobiliser les ADC pour le 19 juin, jour du conseil de discipline.
Acte 3: 90% des ADC de la banlieue posent leur DII pour le 19 juin.
Mobiliser des ADC pour un contrôleur n’était pas un pari facile, pourtant, grâce a l’unité syndicale, SUD-Rail, CGT et UNSA, grâce aux permanences sur le terrain, mais surtout grâce à la solidarité des collègues, 90% des ADC de la banlieue ont posé leur DII le mercredi 19 juin, jour du conseil de discipline de Rénald. Dans plusieurs établissements, notamment à l’ESV, l’EST et le TSEE les DII étaient également massivement posées. Ce rapport de force aura obligé la direction et ce au plus haut niveau de l’entreprise a baisser substantiellement le niveau de sanction.
Acte 4: le 19 juin; 400 cheminots viennent soutenir Rénald le jour de son conseil de discipline.

Le 19 juin, plus de 400 cheminots étaient toujours là afin de soutenir Rénald. Les représentants de la direction ont voté un DA (Dernier Avertissement) et MAP (Mise A Pied) de 12 jours. Rénald n’aura finalement que 12 jours de mise a pied.
Nous avons démontré qu’unis et solidaires, nous pouvions encore faire reculer la direction. Aujourd’hui, nous sommes soulagés pour Rénald et fiers de nos collègues qui ont su répondre présents lorsque leurs organisations syndicales les ont sollicités. C’est un bel exemple qui prouve qu’il existe encore un important capital de solidarité entre cheminots, mais c’est aussi l’exemple que l’union des organisations syndicales est la condition indispensable à la mobilisation des cheminots.
Oui on peut encore faire reculer la direction de la SNCF, si certains avaient besoin d’un exemple, Rénald en est clairement un.
Pour autant la lutte n’est pas finie et SUD-Rail soutient Emmanuel et Kévin qui risquent le licenciement ainsi que Mathieu. Car il règne en ce moment à la SNCF une sale ambiance.
Nous renouvelons notre soutien à Yannick, militant SUD-Rail viré en mai, à Linda virée en juin et Eric dont le licenciement est passé en CSE LAJ le 26 juin.
Trois militants SUD-Rail virés ou en phase de l’être dans un climat social particulièrement sale, où la souffrance au travail, les suicides, les mises à la porte s’enchaînent à une vitesse vertigineuse. En 2018 il y a eu 676 licenciements au niveau du Groupe Public Ferroviaire. Faisant de la SNCF l’un des principaux “licencieurs” en France.
La lutte paie ici comme ailleurs, alors face à la direction restons unis et solidaires.