Il y a quarante ans, sans monopole public, il n’y aurait jamais eu de TGV !

10 Sep 2021

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Le TGV, un projet 100% public
En 1971, le gouvernement français décide le lancement d’un train à grande vitesse.
La crise pétrolière de 1973 fera passer le projet d’un train thermique à un train purement électrique.
Les ingénieurs d’Alst(h)om et de la SNCF travaillèrent d’arrachent pied pour qu’en 1981 le premier TGV soit lancé entre Paris et Lyon.
Chaque gouvernement voulant lancer sa ligne TGV et chaque député-maire avoir sa gare TGV, il a été construit 2600 KM de LGV et plus de 200 gares sont desservies par les TGV.
Résultats des courses, la SNCF a été endettée à hauteur de 60 milliards d’euros en 2019. Car l’Etat, pourtant propriétaire des voies et décisionnaires dans la construction des lignes TGV, a reporté les couts de constructions et les emprunts sur les comptes de la SNCF. C’est un peu comme si on avait facturé les routes et les autoroutes à Peugeot, Renault, Citroën… Inimaginable pour la route, mais réalisé pour le ferroviaire.
Avec les dégâts que l’on sait en termes d’endettement pour l’entreprise. Pour mieux dire que le statut des cheminot-es plombe les comptes de l’entreprise !
La concurrence au TGV va entrainer une baisse du trafic TGV
Le trafic TGV est ouvert à la concurrence depuis décembre 2020.
40 ans après les premiers TGV, les premiers concurrents de la SNCF vont faire circuler leur train. La première à ouvrir le bal sera la compagnie Thello, filiale du groupe public ferroviaire Italien qui, après avoir repoussé ses premières circulations pour cause de covid, fera circuler des TGV Paris/Lyon en novembre 2021.
Aujourd’hui, la SNCF annonce que, hors Covid, 6 TGV sur 10 perdent de l’argent.
Mais où nos dirigeants ne voient que la rentabilité financière de l’activité, nous considérons que le TGV contribue à l’aménagement du territoire. Or, avec l’arrivée de la concurrence qui se positionnera uniquement sur les marchés rentables, la SNCF aura désormais les mains libres pour faire de même. Elle le fait en annonçant déjà une baisse de son trafic TGV. Certaines dessertes disparaitront et, à terme, certaines circulations également.
En d’autres termes, il faut bien comprendre que, si rien n’est fait, l’arrivée de la concurrence va entrainer… une baisse du nombre de train TGV en France.
Alors même qu’un désastre écologique se profile avec le réchauffement climatique et qu’il devient urgent d’engager une véritable politique de transferts vers le rail, la concurrence va affaiblir le TGV, comme la concurrence a affaiblit le Fret en divisant sont trafic part 2, depuis l’arrivée de la concurrence.
Voilà pourquoi SUD-Rail viendra interpeller les responsables du Chemin de Fer en France le vendredi 17 septembre 2021. RDV à 10h au hall 2.