Combattre l’impunité au travail sur le harcèlement sexuel : Rassemblement de soutien à notre camarade

7 Oct 2021

Appuyez sur “voir en plein écran” pour lire le tract. Ensuite vous pouvez le télécharger (bouton dans la barre du bas). Pour sortir du tract appuyez sur le bouton en bas à droite .

20211006-Rassemblement_Contre_Harcelement_Sexuel

6 OCTOBRE 2021

Elle était en position de subordination avec son manager, Elle n’a pas osé en parler
immédiatement à d’autres supérieurs. Peut-être par crainte d’être accusée d’avoir suscité ou
provoqué les agressions subies ou peut-être par peur des regards ou des représailles
professionnelles sur sa carrière. Elle était nouvellement embauchée, alors Elle s’est autocensurée.
Elle a tu sa douleur et s’est sentie coupable alors qu’Elle était victime. Elle a éprouvé de la honte
alors qu’elle aurait dû être en colère. Le pire, c’est que son environnement de travail, très
masculin, l’a auto-censurée. Le harcèlement sexuel qu’Elle a subi l’a affaiblit psychologiquement,
Elle allait au travail la peur au ventre en le croisant chaque jour. Les effets de ces agressions sont
lourds de conséquences pour la victime : sa vie quotidienne a été détruite, l’anxiété l’a envahie, le
sentiment de culpabilité… Avec du courage, Elle décide d’en parler auprès de sa direction, mais
n’est pas vraiment entendue. Pour en avoir parlé,
Elle subira du harcèlement moral de la part de
ses supérieurs hiérarchiques, sûrement dans le
but qu’elle craque et
quitte l’entreprise.

UNE SOLUTION : ÉCHANGER ET S’ORGANISER


Deux ans après les premières alertes, voyant l’absence d’action de ses cadres, Elle décide de
saisir Catherine GUILLOUARD, Présidente Directrice Générale de la RATP, et l’Inspection du
Travail pour dénoncer les faits de harcèlement sexuel au travail. C’est seulement après cette
saisine, que la Direction déclenchera une enquête interne. Depuis, notre collègue subie de la
répression : des rémunérations non versées, des freins administratifs et des contrôles de ses arrêts
liés au harcèlement sexuel. Le 8 juin 2021, le rapport de l’Inspection du Travail est sans appel « la
RATP aurait dû conclure, non seulement à une dégradation des conditions de travail de la
salariée, mais également à l’existence d’un harcèlement sexuel …». Le 31 août 2021, le
rapport de la Défenseur des Droits est tout aussi explicite « en s’abstenant de prendre toutes
les mesures nécessaires en vue de faire cesser ces agissements dès qu’elle a eu connaissance de ces
comportements et, en tout état de cause, dès le premier signalement, la RATP a contribué à
maintenir un environnement de travail propice à un harcèlement d’ambiance ».
Elle a su trouver la force et le courage de se lever contre
son agresseur. Accompagnons-la en nous mobilisant pour
elle et pour toutes les autres victimes.

RASSEMBLEMENT
SOLIDAIRES

20 OCTOBRE 2021
à partir de 11h00
27 rue Louis-Blanc Paris