ACCORD SALARIAL ( NAO 2021 ): Nous ne tomberons pas dans le piège tendu par la direction SNCF !

9 Déc 2021

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Les multiples luttes locales de cette fin d’année le démontrent : la question de la rémunération est la
préoccupation principale des cheminot-e-s de tous les statuts à la SNCF. Avec les multiples hausses des prix
du quotidien, du smic en 2021 (3,2%) puis celle annoncée en janvier 2022 (supérieur à 0,6%), la direction SNCF
ne pouvait pas ne pas réagir et ne pas faire de propositions aux salarié-e-s. Pour autant, avec aucune mesure
d’augmentation générale pour 2021 et aucune pour 2022, accord signé ou pas, on est très loin du compte !
Pire, sur les montants de la prime « covid », de la revalorisation de la prime de travail et sur le calendrier
concernant le déblocage de la grille, la méthode proposée ou plutôt, le chantage à la signature pour quelques
euros de plus, cache en réalité un véritable piège pour tous les cheminot-e-s !
Pour quelques euros de plus, la direction veut geler les salaires en 2022 !
Voilà le piège de la signature de l’accord : celui de l’année blanche en 2022. En effet, en cas d’une signature qui
n’apportera que quelques miettes supplémentaires, l’accord précise qu’il n’y aura plus de négociations salariales avant
Mars 2023 ! Alors, que de l’avis même du gouvernement et du patronat en 2022, les salaires vont repartir à la hausse
d’au moins 2,6%, en suivant les annonces de hausse record des prix pour 2022, la direction SNCF veut de son côté
donner rendez-vous aux cheminot-e-s en 2023 et faire de cet « accord » la seule discussion salariale pour 2021 et
2022 ! La fédération SUD-Rail, après consultation de ses adhérent-e-s, refuse de valider une dérogation qui
permettrait à la SNCF d’échapper à son obligation de négociation salariale annuelle.
Par notre non-signature, nous donnons rendez-vous à la direction SNCF et aux autres organisations dès 2022
et pas en 2023 pour négocier de véritables augmentations générales des salaires !
Parce que les efforts, ce sont les cheminot-e-s qui les font !

Il serait juste qu’ils touchent leur part !
Les résultats de l’entreprise en 2021 et le budget 2022 le
démontrent. Ce sont bien les efforts de productivité des
cheminot-e-s (non-tenue des cadres d’organisation,
polyvalence à outrance, déqualification des postes, …) qui
sont les principaux vecteurs d’économies de l’entreprise.
Ces gains de « performance » n’apportent rien hormis
supprimer de l’emploi et dégrader les conditions de travail !
Alors que la SA voyageurs chiffre (en millions d’euros) les
gains de performance faits sur le dos des agents (voir
graphique), que la part des salaires dans le chiffre d’affaires
bat des records à la baisse malgré la crise (les salaires ne
représentaient plus que 30,46% du CA en 2021 et le
budget 2022 prévoit encore de faire baisser ce chiffre à
25,32%) la direction tente malgré tout le hold-up pour 2022
en tentant de faire signer un accord valable pour 2 ans !
C’est une honte !

Parce que nous pensons que les cheminot-e-s méritent leur juste part
de la richesse produite par leur travail, nous n’accompagnerons pas la
direction dans un jeu de dupes qui ne viserait qu’à donner un peu

pour mieux reprendre ensuite!