Bilans sociaux Voyages, FreT et Réseau : en 2021, faire toujours plus avec moins !

25 Fév 2022

Appuyez sur “voir en plein écran” pour lire le tract. Ensuite vous pouvez le télécharger (bouton dans la barre du bas). Pour sortir du tract appuyez sur le bouton en bas à droite .

02.2022.SUD_.Rail_.Tract_.Bilan_.Reesultats.2021VF

Année après année, le constat se répète, les bilans sociaux sont sans cesse plus sombres. Les effets de la
loi dite du « Pacte ferroviaire » qui instaure la vente à la découpe de la SNCF se font sentir de plus en plus.
Les réorganisations destructrices de nos emplois, de nos collectifs et conditions de travail se multiplient.
Les bilans sociaux 2021 des principales SA sont rendus publics et viennent confirmer ce que nous vivons.
Farandou, Lallemand, Fanichet, Dolveck et Delorme nous demandent de faire toujours plus avec moins.

De 2019 à 2021,
la direction aura supprimé
4 334 emplois

sur les 3 sociétés Voyageurs, Réseau et Fret
Dans le détail, côté SA voyageurs, c’est :

  • 2402 agents d’exécution
  • 453 agents de maitrise
  • 662 cadres
    Sachant que depuis le 1er janvier 2020, la direction
    n’embauche plus d’attaché·e·s, pour la SA voyageurs, c’est
    encore 1930 emplois supprimés supplémentaire.
    Coté SA Réseau, c’est d’ailleurs l’arrêt de recrutements
    d’attaché·e·s qui fait la différence. Avec – 2936 emplois
    tenus par des attaché·e·s supprimés, malgré des budgets
    emplois positifs, la SA Réseau aura bien supprimé
    presque 800 emplois.
  • 2936 attaché·e·s
  • 681 agents d’exécution
  • 604 agents de maitrise
  • 880 cadres
    Fret SNCF n’est plus que l’ombre de ce qu’il était il y a une
    dizaine d’année quand les effectifs flirtaient avec la barre
    des 15000 agents. Fin 2021, on compte 5406 agents à
    l’effectif … Encore et toujours en baisse malgré des
    résultats financiers qui s’améliorent :
  • 626 agents d’exécution
  • 6 agents de maitrise
  • 89 cadres
    Pendant que Fret détruit l’emploi pérenne, il multiplie les
    emplois précaires avec plus de 200 contrats « aidés » et un
    recours à l’intérim pour presque 7 millions d’euros !

Mais quand vont-t-ils s’arrêter !?

Déjà en forte hausse dans le budget prévisionnel
2021, la SA Voyageurs a multiplié par 2 ses
objectifs d’économies. Suppressions d’emplois
supérieures à l’objectif, « optimisation » des
processus de production… Finalement, c’est plus
d’1,1 milliard d’euros d’économies fait sur le dos
des cheminot·e·s.
Avec un chiffre d’affaires de 13,7 Milliards € et
un effectif de 64 879 cheminots, la SA
Voyageurs peut compter sur un revenu par
agent de 211162€… En hausse constante

depuis des années !

La marge opérationnelle (MOP) indique la
performance économique avant prise en compte
du résultat financier, des impôts, et des
événements exceptionnels. Elle permet donc
d’estimer la rentabilité des ventes et la viabilité à
terme d’une entreprise…. Côté SNCF Réseau,
avec un taux de marge de 26,1%, la productivité
des cheminots sert à compenser les
engagements non-tenus de l’état pour permettre
de tenir le niveau d’investissement.
En résumé, les suppressions d’emplois à réseau
permettent de financer la sous-traitance… !

En 2021, le groupe SNCF fait
1 milliard de bénéfices … et
redistribue aux cheminots
seulement 50 millions dans sa
mesure NAO 2021 soit 5% des
bénéfices ! Un scandale !
SUD-Rail exige une autre
répartition de la valeur

ajoutée !

C’est bien le travail des salarié·e·s qui a permis à la SNCF de renouer avec les
bénéfices, nos dirigeants doivent le reconnaitre et ré-ouvrir rapidement des
négociations salariales pour annoncer des augmentations générales en sommes
uniformes et des embauches pour respecter les cadres d’organisation !

Arrêter l’ultra spécialisation qui conduit à multiplier
les entités et engendre un accroissement du taux
d’encadrement est devenu une nécessité !
La Fédération SUD-Rail l’avait annoncé. Le découpage par
activités et par lignes pour créer d’innombrables filiales afin de
répondre aux futurs appels d’offre engendre quasi
mécaniquement un accroissement du taux d’encadrement.
Là où certains établissements assuraient la production pour
plusieurs activités, la direction a « désimbriqué » pour créer
autant de structures. Et pour chaque nouvelle entité créée il faut
engager de nouveaux cadres pour la gérer.
Non seulement c’est moins de postes chez les agents en prise
direct avec la production, mais en plus, c’est directement la qualité
du service rendu aux usagers qui est bien souvent dégradée !
Gares et guichet fermés, dédicace par activités, conditions de
travail dégradées, réglementation du travail bafouée, parcours
professionnels bloqués… Tout cela n’a qu’une seule cause, la
politique de spécialisation de nos dirigeants qui doivent
économiser sur le dos des cheminot-e-s pour financer leur
cheminopoly !
Il faut que cela cesse !