POURQUOI les retraités sont sacrifiés ?
Pourquoi nos pensions « décrochent » chaque année et
baissent régulièrement au regard du coût de la vie ? Pour-
quoi en 10 années avons-nous perdu près de 10 % du mon-
tant initial de nos pensions ?
Pourquoi a-t-il fallu le scandale ORPEA pour que les mé-
dias s’intéressent à la situation des personnes très âgées dans
les EHPAD, situation que nos organisations dénoncent de-
puis des années ? Pourquoi les résidents des EHPAD ont-ils
été interdits d’accès aux urgences hospitalières au beau mi-
lieu de la pandémie, entraînant ainsi 34 000 décès parmi les
600 000 résidents des Ehpad, soit plus d’un décès sur trois
constaté en France ? Retraités, nous sommes :
- sciemment appauvris,
- volontairement sacrifiés.
Nous ne l’accepterons jamais !
Le 24 mars 2022, nous manifesterons dans les régions et les départements pour dire notre colère et
nos revendications. En pleine période électorale présidentielles et législatives, nos 9 organisations
tiennent à imposer le social dans l’actualité et rappellent leurs revendications :
Pouvoir d’achat :
Retour à l’indexation de nos pensions sur
les salaires ! C’est la désindexation, depuis
1987, qui a entraîné une baisse continue des
revenus des retraités. Alors que les entre-
prises du CAC 40 ont enregistré 137 mil-
liards d’euros de profit en 2021, que les
grandes banques ont réalisé plus de 31 mil-
liards d’euros de profit, il est inadmissible
que des retraités perçoivent moins de 800 eu-
ros par mois.
Pas de pension inférieure au SMIC !
Rattrapage des pertes de pouvoir d’achat
équivalent à un mois de pension par an.
Annulation de la hausse de la CSG de 1,7
point décidée par le gouvernement actuel en
2017 !
Rétablissement de 1⁄2 part fiscale supplémen-
taire pour les parents isolés, les veufs-veuves
qui a été injustement supprimée !
Amélioration des pensions de réversion
versée aux conjoints survivants !
Ce que les retraités
ne sont pas :
Ils ne sont pas un coût mais
une richesse : les pensions
qu’ils perçoivent sont un droit
issu des cotisations versées au
long de leur vie de travail et
elles alimentent le dynamisme
de l’économie.
Ils ne sont pas un problème
sanitaire : le vieillissement,
c’est la vie, il n’entraîne pas
une perte de dignité du fait de
la diminution des capacités
physiques.
Santé
La situation sanitaire des EHPAD est le résultat d’un sous-in-
vestissement drastique de l’Etat et des régions dans les établis-
sements des retraités, ce que la création d’une 5
e branche auto-
nome ne fera qu’entériner, faute de moyens suffisants en person-
nels et en dotations.
Aussi, nos 9 organisations exigent :
- La prise en charge de l’autonomie par l’Assurance maladie
de la Sécurité Sociale et la création d’un grand service public
de l’autonomie. - La création de 300 000 postes dans le secteur médico-social,
200 000 dans les EHPAD et 100 000 dans l’aide à domicile. - La création de lits d’EHPAD dans le secteur public pour
faire face aux besoins et arriver à 1 soignant pour 1 résident
alors que nous sommes à 0,63 actuellement. - L’amélioration de la situation professionnelle des person-
nels médico-sociaux par une meilleure formation et de meil-
leures rémunérations.
La situation de l’hôpital public inquiète profondément les re-
traités car nous sommes persuadés que des milliers de décès au-
raient pu être évités si 1 700 postes n’avaient pas été supprimés
l’an passé et plus de 100 000 autres dans la dernière décennie :
on meurt du manque de lits de réanimations autant que de la CO-
VID19 elle-même.
- Non aux suppressions de lits !
- Réouverture des services et des hôpitaux fermés pour des
économies budgétaires !
Les droits et les
services publics
Les Retraités sont des ci-
toyens comme les autres :
ils veulent vivre, vivre dans
la dignité et le respect de
leurs droits, avec des services
publics de proximité : droit
d’accès aux soins, aux trans-
ports, aux services sociaux,
aux services des Impôts, etc.
Nous avons droit à une
pension permettant de faire
face au coût de la vie qui ex-
plose actuellement et à un lo-
gement digne et adapté.
Nous refusons la dématé-
rialisation à outrance des re-
lations avec les administra-
tions et les services : Non au
tout-internet ! Près d’une
personne sur quatre n’a ni or-
dinateur ni tablette, il faut
avoir la possibilité de rencon-
trer un agent, d’avoir un ac-
compagnement.
Malgré un contexte anxiogène (pandémie et Ukraine),
les Retraités n’accepteront pas de payer le prix des sacrifices annoncés.
Avec nos organisations, toutes et tous dans la rue le 24 mars dans 28 villes pour imposer
le social dans l’actualité, pour dire à tous les candidats : Les Retraités sont des citoyens,
ils sont en colère, ils veulent être entendus et voir leurs revendications satisfaites !
En avant le 24 MARS !
Rapprochez-vous de vos syndicats régionaux
pour connaître précisément les modalités (heure
et parcours) des différentes manifestations.