Inflation à +5% : maintenant ça suffit, augmentons les salaires !

9 Mai 2022

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05.2022.SUD_.Rail_.Tract_.Augmentatio.SMIC_.Salaires.Repartition.richesse

A la SNCF, la question du pouvoir d’achat n’aura pas attendu la forte hausse des prix pour être au cœur des
préoccupations des cheminot-e-s et ce, quel que soit leur statut. Après 7 ans de gel salarial, la direction
SNCF a annoncé en décembre 2021 une 8ème année de disette salariale, une prime « Covid » et des mesures
de grilles avec une (petite) augmentation de la prime de travail pour 2022. Face à la hausse démentielle des
prix du début d’année 2022, elle annonce une prime carburant de 100€ et une prime d’intéressement mais
cela reste largement insuffisant pour permettre aux salarié-e-s de la SNCF de faire face.

Le 1er mai 2022, pour tenter de suivre l’inflation, le SMIC a augmenté de 2,65% pour se porter à 19746€ … En un an,
celui-ci aura augmenté de 1092€ annuels. A l’inverse, côté ferroviaire, rien de neuf à l’horizon.
Les traitements de base des grilles statutaires à l’exécution et maintenant pour une bonne partie de la maitrise sont en
dessous du SMIC. Il faut y intégrer les primes de travail pour dépasser celui-ci, c’est inacceptable !

Fin avril sur un an, les augmentations des produits alimentaires sont vertigineuses : les pâtes + 15,31 % ; les viandes
surgelées + 11,33 % ; les farines + 10,93 % ; les huiles + 9,98 % ; les moutardes + 9,26 % ; le café + 8,16 % ; les viandes
hachées + 7,91 % ; les semoules et céréales d’accompagnement + 7,47 %… Et pour nos salaires, c’est 0% !

Les patrons de la branche ferroviaire jouent la montre, les patrons de la SNCF veulent faire un « point » en juin pour voir
de quelles marges de manœuvre ils disposent … Et pendant ce temps, les salarié-e-s du ferroviaire souffrent et ne bouclent
plus leurs fins de mois. Nous n’attendrons pas davantage, il faut des mesures rapides et urgentes, d’augmentation
de l’ensemble des grilles salariales pour les statutaires et contractuel-le-s. Ce n’est pas une question de moyens,
c’est une question de politique salariale !
En 2021, nos salaires représentaient 37 % du chiffre d’affaires de la SNCF. C’était
40% en 2018, 44,7 % en 2012… 51,3 % en 2000… et 78,5% en 1980. Il y a 50
ans, sur 8 heures de travail, seulement 3 heures étaient nécessaires au paiement
de notre travail, les 5 suivantes représentaient déjà la plus-value pour l’entreprise.
Aujourd’hui, avec l’augmentation constante de la productivité, ce temps a
fortement diminué, les cheminot-e-s sont donc fondé-e-s à revendiquer une part
plus grande de la richesse produite par leur travail.
Comme pour les dix plus hauts salaires de l’entreprise qui ont vu leur
rémunération augmenter de 10 400 euros par mois en dix ans pour se
porter à une moyenne de 36 400€ mensuels, soit une augmentation de
plus de 30% en dix ans !

La question des salaires à la SNCF n’est pas une question d’argent,
C’est une question de politique salariale car de l’argent, il y en a !!

La Fédération SUD-Rail exige que nos patrons ouvrent des négociations salariales

Immédiates au niveau du groupe !!
Les cheminot-e-s doivent être augmenté-e-s !!