Avortement : solidarité avec les femmes des états-unis et d’ailleurs

28 Juin 2022

Appuyez sur “voir en plein écran” pour lire le tract. Ensuite vous pouvez le télécharger (bouton dans la barre du bas). Pour sortir du tract appuyez sur le bouton en bas à droite .

Solidarite_IVG_USA_24_juin_V97lCvu

Ce vendredi 24 juin la Cour suprême des États-Unis remet en cause le droit
fondamental des femmes à avorter et dans le même temps consacre le droit des
Américains à sortir armés de leur domicile. Ceux qui se surnomment les pro-vies ne
sont que les pro-morts : morts des femmes qui souhaitent avorter, et autorisation des
armes partout, tout le temps!
Cette décision balaie avec violence des années de luttes et de mobilisation pour les droits
des femmes. L’Union syndicale Solidaires dénonce la collusion entre les conservateurs, les
extrêmes droites et les pouvoirs religieux, qui perpétuent la domination patriarcale.

Si cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, elle renvoie les Etats-
Unis à la situation en vigueur avant l’arrêt emblématique “Roe v. Wade” de 1973, quand

chaque Etat était libre de les autoriser ou non.
13 Etats américains conservateurs (Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Mississippi,
Missouri, Dakota du Nord et du Sud, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah et Wyoming)
avaient adopté des « trigger laws », des lois « automatiques » leur permettant de rendre
tout avortement illégal dès la décision annoncée ou dans les 30 jours suivants. Avec comme
seules exceptions prévues, un risque pour la santé de la mère et, pour une poignée, en cas
de viol ou d’inceste. Le Missouri devient ainsi le premier État à interdire l’avortement.
Les avortements se feront, avec ou sans autorisation par la loi, mais les femmes, et toutes
personnes souhaitant avorter, seront dans l’obligation d’y avoir recours dans des conditions
sanitaires infâmes comme dans l’ancien temps. Cette décision est une honte absolue !
L’Union syndicale Solidaires rappelle qu’interdire l’avortement libre, gratuit et dans
des conditions sécures :
• c’est accentuer les inégalités de classes, entre les femmes qui peuvent payer
pour se rendre dans un État autorisant l’avortement et celles qui ne le peuvent
pas ;
• c’est renvoyer ces dernières à la clandestinité, et à nouveau les acculer à des
avortements non médicalisés, avec leurs complications, ou encore les
condamner à mort !
L’Union syndicale Solidaires sera dans la rue, et partout en soutien pour
défendre ce droit fondamental et ne pas voir le retour des aiguilles à
tricoter que ce soit aux USA, en Pologne, en Italie, ou même en France !