Le gouvernement MACRON, à travers la loi pouvoir d’achat, permet le déblocage (sous conditions) de
l’épargne salariale mais aussi la possibilité, si l’entreprise le met en place, de rachat des repos dits « RTT ».
Face à un sous-effectif galopant dans tous les métiers de la production, la direction n’aura pas hésité
longtemps avant de se saisir de ce dispositif et d’aviser l’ensemble des fédérations syndicales de sa
décision de mettre en œuvre un dispositif de rachat des repos compensateurs à la SNCF !
Non contente d’engranger des profits records, la direction SNCF ne fait pas le choix d’annoncer un plan
de recrutements mais celui de racheter les repos compensateurs des agents de la production. « Ton congé
est refusé… pas de problème, on te rachète un repos » … SUD-Rail tient à rappeler à nos patrons que les
repos RM, RU, RQ sont bien des repos de compensation et pas une monnaie d’échange pour faire
augmenter artificiellement les rémunérations !
Depuis le début de l’année, au rythme de la reprise du trafic, il est de plus en plus difficile de produire le ferroviaire.
Le manque de conducteurs, d’aiguilleurs, de contrôleurs, d’agents du matériel…a entrainé une vague sans
précédents de congés refusés, de trains supprimés, de dégradations des conditions de travail et de violations de
la réglementation du travail avec un été « cauchemardesque, le pire depuis plus de dix ans » comme l’ont dit
nombre de cheminot-e-s. Depuis des mois, fort des retours de terrain, SUD-Rail alerte la direction et
revendique une vraie vague d’embauches ; mais la direction qui ne s’est jamais souciée du bien-être de ses
agents de production ou des usagers préfère lancer un plan de rachat de repos… Réponse ponctuelle qui ne
règle rien sur le fond, au contraire !
Avec des bénéfices records annoncés, une trésorerie du groupe florissante,
des perspectives de trafic dans le vert… tout devrait être réuni pour augmenter
les salaires dans l’entreprise. Dans le contexte d’inflation galopante, les
salarié-e-s des SNCF sont en droit de demander leur part, pour vivre
dignement. Juste avec une autre politique salariale comme le revendique
SUD-Rail, c’est 400€ mensuels par cheminot-e !
Mais non, pour nos directions (qui elles vont s’en mettre plein les poches avec les
résultats 2022), si les salarié-e-s veulent leur part, ils devront vendre leur temps
de repos… Pas question de partager !
Cette direction fait vraiment preuve d’un cynisme sans nom !