Le 17 septembre, 200 militants SUD-Rail ont essayé d’interpeler Macron. En effet en pleine campagne contre
nos Facilités de Circulation et notre régime spécial de retraite, il était hors de question de laisser Macron se pavaner en
gare de Lyon sans essayer de l’interpeler. L’impressionnant dispositif de sécurité (300 policiers et gendarmes)
ne nous aura pas permis de l’approcher, cependant, en donnant de la voix, il nous aura au moins entendus.
Bien que le président ait changé d’avis sur le développement du TGV, en relançant les grands projets LGV auxquels il
avait pourtant promis de mettre un terme en 2017, il était important d’expliquer que si Macron avait été
président il y a 40 ans, jamais le TGV n’aurait vu le jour.
En effet sans un statut d’entreprise publique, la SNCF n’aurait jamais pu faire face à la construction de 2.600 KM de LGV
et de centaines de gares TGV, à l’achat de 549 rames TGV . Depuis son lancement en 1981, la SNCF a mis sur la
table plus de 100 milliards d’euros dans le TGV. Cela a d’ailleurs conduit à creuser son déficit, jusqu’à 60 milliards
d’euros en 2019. Aucune entreprise privée n’aurait été capable de mettre de tels investissements sur la table.
Pourtant aujourd’hui le gouvernement Macron a pour objectif de
privatiser le chemin de fer.
• salaires bloqués depuis juillet 2014.
• FC sur la sellette pour les agents transférés et pour ceux qui ne le sont
pas, aucune certitude que nos FC fonctionneront sur les réseaux perdus,
or la SNCF prévoit de perdre 1/3 du réseau TER d ici 2030.
• remise en cause des FC pour les ayants droit.
• Fiscalisation des FC donc perte de pouvoir d’achat.
• 2 à 3000 postes supprimés par an, soit quasiment le double de ce qui
se pratiquait à la SNCF aujourd’hui.
• très peu de vision sur les conditions de transfert des collègues
dans les boites privées (Transdev ou filiale SNCF) notamment sur les
volets organisation du travail et accord d’entreprise. Or, entre 1/4 et 1/3
des collègues TER et TN risquent d’être transférés dans une boîte privée
d’ici 2030, les autres seront dans une filiale de la SNCF.
• Notre régime spécial de retraite dans le viseur du gouvernement.
AG PSE mardi 5 octobre à 11h en Gare de Lyon
devant l’ex-centre de tri postal
Depuis le 2 septembre 2021, un mouvement de grève d’une ampleur inédite a lieu
chez certains chauffeurs de bus du réseau Optile. En effet la loi ORTF de 2009 prévoit
l’ouverture à la concurrence du réseau de bus et de train en IDF, la RATP exploitant les bus
sur Paris et la petite couronne et plusieurs entreprises privées, dont Transdev et Keolis, le
réseau grande couronne. L’ouverture à la concurrence du réseau de bus IDF
(RATP+Optile) s’étale de janvier 2021 à décembre 2024. En 2021, 8 lots sur les 36
que compte le réseau Optile ont connu un appel d’offres avec transfert du personnel. 4 lots
sont passés de Transdev…à une filiale de Transdev, 2 lots ont basculé à Keolis, 1 lot de RATP
Dev à une filiale de RATP Dev et 1 lot de RATP Dev à une filiale de Transdev. A chaque fois
cela s’est fait par une remise en cause de l’ensemble des accords d’entreprise et donc avec
une dégradation des conditions de travail. Pour les salariés basculant de Transdev à
Keolis cela va même s’accompagner par un vide syndical dans la mesure où les
syndicats, pourtant représentatifs jusqu’à présent, ne seront reconnus qu’à l’issue
de l’organisation d’élections CSE, ce qui peut prendre de nombreux mois.
Aujourd’hui les dépôts de bus de St Gratien, Lieusaint, Marne la vallée, Vulaines sur seine,
Vaux le pénil, Montereau, Lagny et Nemours sont en grève, pour certains depuis le 2
septembre. Il est a noté que les dépôts de Vulaines, Montereau et Nemours se sont mis en
grève alors que l’ouverture à la concurrence de leurs lots n’aura lieu qu’en 2022/23. En
étalant les dates d’ouverture à la concurrence sur 4 ans tout le monde aura bien compris qu’il
s’agissait de diviser les résistances pour mieux faire passer ce recul social généralisé à toute
l’IDF. Parallèlement, le transfert des cheminot.e.s de PACA à Transdev en juin
2025 rappelle que leur combat est aussi le nôtre. Car ce ne sont pas que les bus qui
seront ouverts à la concurrence, mais également le réseau TER/TN/IC. Dès décembre 2023
pour le T4 et l étoile d’Amiens, juillet 2024 Paris/Beauvais et étoile de st Pol, décembre 2024
Bus RATP et Etoile de Nice… Si nous ne sommes pas plus malins que les Autorités
Organisatrices, en unissant nos luttes, nous allons nous faire manger les uns après les
autres. Voilà pourquoi SUD-Rail et ses militant.e.s accompagnent ces grévistes depuis le
début et réclament l’extension de la mobilisation à l’ensemble des secteurs de bus, métro,
RER, TER et IC très rapidement. Il faut que les fédérations syndicales proposent une
date rapidement afin d’avoir une réponse commune et forte à ce dumping social
généralisé. Proposer, dans un premier temps, une journée de grève RATP, SNCF, Transdev,
Keolis en IDF et sur les TER serait déjà un bon point d’appui pour inverser la casse de nos
métiers. Il est encore temps! C’est en tout cas ce à quoi SUD-Rail et l’UST s’attellent depuis
des semaines maintenant.
La direction a décidé de transférer les trains
de banlieue des roulements 160 et 477V,
rattachés au CSE Axe TGV Sud Est, à la DED
Prod du CSE TN DR. Plus de 180 journées de
service seront donc transférées d’un
établissement à un autre et au passage, la
diversité du roulement 160 et 477V disparaissent complètement.
Une première mobilisation a eu lieu le 21 juin 2021 durant laquelle 98% des ADC
de la banlieue et 95% des agents du 160 étaient en grève. Par ailleurs 60% des ADC
d’IDF étaient en grève ce jour là, car les problèmes de roulements sont nombreux.
Suite aux différentes mobilisations, la direction a acté:
• Maintien des TA dans le transfert de charge, alors que la direction voulait un
transfert de charge TA…sans TA. La disparition des TA aurait entrainé une dégradation
des roulements banlieue.
• Création d’un troisième roulement à Paris qui respecte les accords locaux.
• Les désiderata de site de l’ensemble des agents du 160 désirant aller à la
banlieue seront respectés.
Les roulements seront présentés aux organisations syndicales le 1 octobre pour une première
commission roulement le 11 octobre.
Il reste aujourd’hui des questions: de rémunération TA, de journées de service et à la fin de
grilles de roulement. Un gros travail reste donc à faire. Quoiqu’il en soit la direction
serait bien inspirée de prendre en compte les revendications des cheminots si elle
ne veut pas un conflit sur le SA 2022 en fin d’année.