Dans quelques semaines se dérouleront les élections professionnelles au sein des 5 SA de la SNCF.
Voter SUD-Rail c’est agir pour tous les agents du Matériel contre la casse continue des
Technicentres, pour la reconnaissance de nos métiers et de nos compétences et pour des salaires
décents.
Le devenir de la grande Maintenance demeure pour le moins flou. Après plusieurs années de choix stratégiques entraînant de multiples
changements et réorganisations pour dédier les TI à certaines charges spécifiques, une bonne moitié d’entre eux est obligée d’effectuer un
virage à 180° au frein à main pour la rénovation des AGC. A aucun moment la direction ne s’interroge sur la pertinence de ce revirement et plus
grave encore, à aucun moment elle ne se pose la question du prix humain de ce changement ni des moyens qui lui seront donnés.
Le maintien d’une charge de travail est positif mais sans les moyens matériels ni les effectifs suffisants, nous savons bien que si les résultats ne
sont pas là, ce sont encore et toujours nos emplois qui seront en jeu mais SUD-Rail ne laissera pas faire. Une maintenance industrielle
ferroviaire fiable, c’est un parc ferroviaire qui roule, c’est donc un enjeu économique important pour les autorités organisatrices et les
activités.
Les agents du Matériel subissent depuis trop longtemps le règne de la maîtrise des coûts et des restrictions associé à une demande de
productivité toujours plus forte tel un rasage de près à plusieurs lames, au pas de course qui n’en finit plus !! Et sous couvert de l’éclatement
décidé par les gouvernements successifs ainsi que de l’ouverture à la concurrence, notre direction en profite pour casser notre outil de travail.
Pour SUD-Rail la casse de nos outils et métiers est inacceptable.
Pour SUD-Rail il faut que cela cesse. Les agents du Matériel démontrent tous les jours leur savoir-faire en contribuant à faire rouler en
France des milliers de trains et pourtant la reconnaissance n’y est pas. Les militants SUD-Rail sur le terrain ne cessent de tirer la sonnette
d’alarme sur le niveau de rémunération des cheminots du Matériel et constatent malheureusement que la fonction M développe comme les
autres métiers l’individualisation du salaire, en instaurant des systèmes EVS différents suivant les entités du périmètre. Au profit d’une
minorité, ce sont des milliers d’agents qui sont péjorés et au fil du temps, le résultat sera d’avoir cassé la solidarité collective. Il nous faut agir
rapidement pour que l’enjeu de la maintenance industrielle ne soit pas un deal entre les régions et la SNCF. Pour rappel, la maintenance
industrielle n’est pas dans les métiers repris par la convention collective de branche ferroviaire et cela pourrait avoir des impacts importants
sur le futur des cheminots encore dans ces TI.
SUD-Rail mettra tout en œuvre pour défendre notre vision d’un service public ferroviaire intégrant tous les métiers SNCF dont toute la partie
maintenance industrielle.
On le voit bien avec les projet OPTER où 6 TI sont concernés et où des investissements importants seront nécessaires pour que les cheminots
de ces sites puissent travailler dans les meilleures conditions, ce qui est loin d’être le cas actuellement. Nos militants SUD-Rail sont à l’écoute et
relaient les revendications légitimes des cheminots de ses sites, ils mettront tout en œuvre pour qu’elles soient entendues. Les dossiers
maintenance industriel sur les TI sont loin d’être ficelés et SUD-Rail mettra son outil syndical au service des cheminots des sites concernés mais
aussi au service des autres TI où les charges de travail et l’avenir des sites sont en jeu.
SUD-Rail se doit d’être au côté des cheminots du Matériel industriel pour conserver ce bel outil de travail malgré des directions avides
de productivité de maîtrise de coûts. Nos savoirs faire sont un véritable atout par rapport à la sous-traitance qui rôde autour. On le voit
tous aujourd’hui avec le traitement des installations outillages sous-traitées depuis plus d’une décennie. Les élus SUD-Rail restent et
resteront vigilants pour que nos savoir-faire ne soient pas confisqués et bradés.
La baisse du parc continue avec un objectif de 300 rames en 2030. Cela entraine des mutations de parcs entre TM TGV. Cela
impacte les roulements et l’organisation de travail. L’arrivée du TGV M ne nous rassure pas. La boite communique déjà sur la
maintenance prédictive du TGV 4.0. La direction espère une baisse de charge maintenance de plus de 30% avec à la clé des
centaines d’emplois supprimés ou pas remplacés. Pour SUD-Rail l’arrivée du TGV M doit être l’occasion d’obtenir des
conditions de travail dignes du 21ème siècle et non de voir dominer la seule pensée du gain de production. Entre la théorie
( lecture des DATA et Intelligence Artificielle ) et la réalité, SUD-Rail a prévenu la direction. Cette transition technologique ne se
fera pas sans les agents du Matériel de ces TM. Notre vision est bien différente de celle de la direction. Il faut se servir au
contraire de cette opportunité pour améliorer les conditions de travail des agents des TM TGV et en finir avec l’accroissement
du travail de nuit qui dégrade la santé. Cela sous-entend aussi des salaires d’embauche décents pour ne pas être obligé
d’accumuler des heures de nuit pour pouvoir répondre aux dépenses du quotidien.
Depuis les dernières élections nous sommes régulièrement intervenus au sein des établissements Matériel pour améliorer les
conditions de travail, protéger la santé de nos collègues et réclamer la juste rétribution de notre travail. Ces 4 années nous ont
vu défendre les intérêts des cheminots du Matériel via tous nos outils syndicaux disponibles :
En étant moteur des conflits de fin 2019 sur les TM TGV qui ont permis des centaines de requalifications sur l’ensemble des TM/TI
de postes de C et D ainsi que la création des indemnités de nuit (10.15.20 euros) et de WE.
En s’opposant via des droits d’alerte, des expertises… à l’amiante, nos équipes ont participé activement à la protection des agents
intervenants sur les matériels amiantés.
En agissant pour réduire la pénibilité mais aussi sur la prise en compte de celle-ci pour les agents contractuels via les comptes C2P
et avec des suivis pour des départs anticipés avec nos militants de terrain SUD-Rail.
En permettant pour les ex-apprentis la prise en charge de l’aide au rachat des trimestres non validés, même si cela reste
insuffisant. Mais aussi en agissant à chaque fois pour que les établissements s’engagent dans le recrutement des agents dans le
cadre de l’apprentissage piloté.
En agissant systématiquement pour les collègues intérimaires ou alternants soient recrutés pour combler l’insuffisance de nos
effectifs.