Le droit à l’avortement doit être reconnu comme droit fondamental, partout et tout le temps !

21 Sep 2022

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Partout dans le monde les droits des

femmes, conquis grâce aux luttes féministes, sont régu-
lièrement attaqués ces dernières années. Menées par des

gouvernements d’extrême droite, patriarcaux, misogynes et

lgbtqi+phobes, racistes, néolibéraux, ces attaques com-
mencent souvent par la remise en cause du droit à l’avorte-
ment ou des droits des personnes LGBTQIA+. Une femme

meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement
clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un
avortement sûr et légal.
En Europe, ces droits sont encore déniés aux femmes
de Pologne, Malte, Andorre, Monaco. Le droit à l’avortement
est considérablement entravé en Espagne et en Italie par le
nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur
clause de conscience pour refuser de pratiquer ce soin qui
est aussi un droit, un droit fondamental!

En France, l’accès à la contraception et à l’avorte-
ment est légal mais reste encore difficile pour beaucoup :

• Parce que l’information n’atteint pas toutes les personnes
qui en auraient besoin;
• Parce que la destruction des services publics de santé
et les fermetures de centres d’IVG rendent très difficile la
prise en charge;

• Parce que les diminutions de budgets alloués aux asso-
ciations féministes continuent;

• Parce que plusieurs hôpitaux n’ont pas changé de maté-
riel depuis l’allongement des délais et n’ont pas formé le

personnel! Alors que le matériel adapté existe dans les
pays qui pratiquent des IVG plus tardives ;

• Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinfor-
mation restent fortes et que l’extrême droite et les conser-
vateurs diffusent leurs idées nauséabondes dans l’en-
semble de la société.

Solidaires réaffirme la nécessité d’une prise en
charge de proximité, simplifiée, gratuite et confortable de
l’IVG et exige l’arrêt de toutes les politiques d’austérité qui
entravent l’accès à l’avortement.

Nous exigeons :
• Le maintien et le développement des services
publics de santé sur tout le territoire, le maintien
des CIVG de proximité, et la création de
nouvelles structures en fonction des besoins
de la population;
• L’application effective de la loi de 2001 sur l’IVG
et la contraception, et le respect de l’obligation
pour les établissements d’organiser la pratique
de l’avortement;
• Des moyens humains et matériels pour réaliser
les IVG (canules et matériels adaptés, personnel
formé…);
• Le maintien des CIVG de proximité, et la création
de nouvelles structures en fonction des besoins
de la population;
• La suppression de la clause de conscience
spécifique à l’IVG (l’article L2212-8 du Code de
la santé publique);
• L’application ferme de la loi contre le délit d’entrave;
• L’amélioration de l’accès aux soins et à la
planification familiale pour toutes et tous avec
des moyens pérennes pour les associations;
• L’inscription du droit à l’IVG dans la constitution
française et dans la charte européenne des
droits humains;
• Le remboursement et/ou la gratuité de tous
les moyens de contraception et de favoriser le
développement de la contraception masculine
afin qu’elle ne soit pas supportée seulement par
les femmes;
• Le développement de l’information et de
l’éducation sexuelle auprès de tous les publics,
ainsi que l’éducation à l’égalité fille/garçon;
• La publication des décrets d’application de
la loi de février 2022 qui a entériné le fait que
les sages-femmes puissent pratiquer des IVG
« instrumentales».