La grève des salarié-es des raffineries s’étend, tant dans ce secteur par le nombre de grévistes et de sites en
lutte, qu’au-delà dans la pétrochimie. Ailleurs, des grèves sur les salaires continuent, ou se construisent tous les
jours, dans l’énergie, dans l’agro-alimentaire, dans l’automobile, à Pôle emploi, dans la culture…
C’est dans tous les secteurs que les réponses aux attentes salariales sont largement insuffisantes. Que ce soient
les négociations annuelles collectives (NAO) qui aboutissent à des augmentations inférieures à l’inflation, ou que
ce soit un relèvement minime du point d’indice dans la fonction publique, des pensions, des bourses et des
minima sociaux qui ne compensent pas les années de gel. Il faut partout signifier le ras-le-bol général.
Alors que le gouvernement prépare un passage en force sur les retraites comme sur l’assurance chômage, la
nécessité de l’augmentation des salaires reste centrale pour un nombre grandissant de travailleuses et de
travailleurs.
Le choix du gouvernement de réquisitionner les salarié-es des raffineries met le feu aux poudres. Cet acte
contrevient directement au droit de grève : par ces réquisitions, ce gouvernement se place non pas du côté de la
population comme il l’affirme, mais bien du côté des grands patrons et des actionnaires. Les grands groupes
Total et Exxon engrangent des profits records et distribuent toujours plus des dividendes issus du travail des
salarié-es.
Réquisitionner a bien pour objectif de casser la grève, et de dissuader toutes celles et ceux qui luttent pour leurs
salaires, leurs conditions de travail… Ce qu’il faut c’est réquisitionner les superprofits et les dividendes en les
taxant et récupérer les 100 milliards annuels de fraude et d’évasion fiscale.
Par ailleurs, les travailleurs-euses en lutte mettent aussi au centre des débats une question essentielle en cette
période d’effondrement climatique : la place de l’énergie fossile dans le fonctionnement des sociétés capitalistes,
tandis que le gouvernement reste sur une politique environnementale indigente !
Face à cela, soyons uni-es et solidaires. Imposer un autre partage des richesses, n’est pas une incantation, mais
bien lutter pour en finir avec l’appauvrissement, la précarisation, la destruction de notre environnement et la mise
en danger de nos vies. Nous voulons vivre, pas survivre !
Pour obtenir des augmentations de salaires, de pensions et de minimas sociaux dignes de ce nom dans les
entreprises et les administrations, et pas un simple rattrapage qui plus est inférieur à l’inflation
Pour un SMIC à 1700 euros nets !
Pour des minimas sociaux et des pensions à hauteur minimale du SMIC !
Pour pouvoir exercer le droit de grève sans représailles gouvernementales !
L’union syndicale Solidaires appelle à se mettre en grève sur l’ensemble du territoire dès le 18 octobre et à
multiplier partout les assemblées générales en mettant en débat la reconduction.
C’est le moment d’y aller toutes et tous ensemble
et d’imposer des augmentations généralisées !