Selon les chiffres provisoires de l’Insee,
l’inflation a atteint 1,9% en août en France. Et
c’est sans compter les augmentations des
énergies déjà annoncées (gaz, essence,
électricité…). Un des premiers effets a été
l’augmentation automatique du SMIC de 2,2% au
1er octobre 2021, après une augmentation de
0,99% au 1er janvier soit une augmentation du
salaire minimum de plus de 3% sur les 10 premiers
mois de l’année.
Et côté SNCF, c’est toujours le calme plat
concernant la tenue d’hypothétiques négociations
salariales. D’abord promises à la rentrée, elles sont
sans cesse repoussées… Rien en Septembre, rien
en Octobre, pourtant l’urgence est bien là après
sept années de régression du pouvoir d’achat et de
gel des salaires pour la majorité des salarié-e-s de
la SNCF.
Ces reports successifs de la Négociation
Annuelle Obligatoire sur les salaires
cacheraient-ils une 8ème année à 0%… Les
récentes déclarations de JP Farandou peuvent
le laisser craindre !
La fédération SUD-Rail dénonce les propos du président de la SNCF
visant à faire croire que les cheminot-e-s n’ont pas besoin
d’augmentation de salaires et légitimant la suppression de 3000 emplois
par an sur les prochaines années !
En moyenne, le salaire des
Cheminot-e-s est de
3200€ par mois !
Le président de la SNCF doit sans doute oublier que le salaire brut
(traitement) d’embauche à l’exécution B1-4 est de 1279,09€ et qu’il
faut attendre la position 13 (Qualif C ou D) pour atteindre 1625,19€.
Au même moment, le smic passera au 1er Octobre à 1589,47€.
Pour dépasser le SMIC, il faudra que les agents comptent sur
l’indemnité de résidence, la prime de travail ou l’ancienneté
(échelon).
En 2018, nos salaires représentaient 40 % du chiffre d’affaires de la SNCF. C’était 44,7 % en 2012… 51,3 % en
2000… et 78,5% en 1980. Il y a 50 ans, sur 8 heures de travail, seulement 3 heures étaient nécessaires au
paiement de notre travail, les 5 suivantes représentaient déjà la plus-value pour l’entreprise. Aujourd’hui, avec
l’augmentation constante de la productivité, ce temps a encore fortement diminué. Les cheminot-e-s sont donc
fondé-e-s à revendiquer une part plus grande de la richesse produite par leur travail.
FÉDÉRATION DES SYNDICATS DE TRAVAILLEURS DU RAIL
SOLIDAIRES, UNITAIRES, DÉMOCRATIQUES
L’échelle des salaires à la SNCF pose la question de la répartition de la
richesse produite par le travail des cheminot-e-s !
Ce sont près de 110 000 cheminot-
e-s sur 152 000 qui touchent moins
de 3200€ brut par mois, toutes EVS
comprises….
Dans les catégories où les travaux
sont les plus pénibles, ce sont les
cheminot-e-s qui gagnent le moins
dans l’entreprise !
Toutes EVS comprises, en 2019, pour
un agent de la qualification B, c’est en
moyenne 2433 euros bruts par mois
(environ 2000 nets). Pour un cadre
supérieur c’est en moyenne 9204€ !
Pour la fédération SUD-Rail, ces
écarts sont injustifiables ! Il est
temps que les cheminot-e-s de la
production réclament leur juste part
de la richesse produite !
La direction de la SNCF doit accepter d’ouvrir des négociations
immédiates pour porter le salaire d’embauche à 1800€ net !
Les budgets liés aux gratifications individuelles doivent être
consacrés aux augmentations générales de salaires, en somme
uniforme ! Cette simple mesure permettrait une augmentation de
1000€ annuelle pour chaque cheminot-e !
SUD-Rail revendique une reconnaissance spécifique de l’entreprise
pour les salarié-e-s qui ont exercé leurs métiers dans des
conditions dégradées suite à la pandémie !
SUD-Rail revendique l’arrêt de la hiérarchisation des éléments liés
aux contraintes : primes, indemnités, gratifications, et allocations,
dont l’allocation familiale supplémentaire, avec alignement sur le
taux le plus haut pour toutes et tous !
Pour nos salaires et nos emplois, soyons massivement en grève et dans les
manifestations le 5 Octobre. Posez massivement vos DII dès maintenant et
rapprochez-vous de vos militant-e-s SUD-Rail pour rejoindre les assemblées
générales et les manifestations interprofessionnelles !