Alstom ou le scandale industriel et financier du RER B

23 Fév 2021

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Le contexte :
La RATP/SNCF ont choisi les constructeurs Bombardier/CAF pour la fabrication de 146 rames de la ligne B, pour un montant total de 2,5 milliards d’euros. Alstom, en décembre et janvier, a organisé une obstruction juridique afin de repousser l’attribution du marché après l’acquisition de Bombardier par Alstom le 29 janvier 2021.


Les conséquences que pourraient avoir ces recours juridiques:


La première conséquence est que les 146 rames de la ligne B, ne seront pas livrées en 2025 comme prévu, mais bien plus tard et à un prix bien
supérieur aux 2,5 milliards d’euros initiaux.
Les contribuables de la région IDF et les usager·ère·s de la ligne B, vont donc payer des trains plus chers, qui seront livrés plus tard.
Par ailleurs les salarié·e·s de Bombardier du site de Crespin vont perdre une grosse charge de travail. SUD-Rail est solidaire des revendications
des salarié·e·s de Bombardier sur l’attribution de cette charge de travail.
Certains politiques critiquent le monopole public de la SNCF, ils verront maintenant ce qu’est un monopole privé.
En rachetant Bombardier, Alstom devient quasiment en situation de monopole sur le marché de la construction ferroviaire en France. Les
dirigeants d’Alstom font donc la pluie et le beau temps, surtout en matière de prix…
Les médias ne manquaient jamais une occasion de dénoncer le monopole public de la SNCF ; quand il s’agit d’une entreprise privée, en revanche, on les entend moins… Les politiques, comme les voyageur·euse·s, vont gouter aux joies du monopole privé dans le ferroviaire. Par ailleurs en ne prenant pas position, le ministre des transports cautionne l’attitude agressive d’Alstom sur ce dossier.

Le groupe Alstom/Bombardier, futur concurrent des technicentres SNCF.


Dans le cadre des appels d’offre TER, les constructeurs (Alstom/ bombardier) vont se positionner sur le marché de la maintenance du matériel. En effet, les constructeurs fabriquent le matériel, assurent un SAV, mais la maintenance des trains est assurée par les cheminot·e·s de la SNCF. Avec l’ouverture à la concurrence, les constructeurs vont pouvoir répondre aux appels d’offres afin d’assurer eux-mêmes la maintenance des trains, en s’associant par exemple avec Transdev. Transdev assurant la conduite des trains…avec des cheminot·e·s SNCF et Alstom la maintenance du matériel…avec des cheminot·e·s SNCF. Plus belle la vie pour les profits !..
Scandale financier, scandale pour les salarié·e·s de Bombardier, scandale pour les agent·e·s SNCF de la maintenance, scandale pour les usager·ère·s de la ligne B : voilà la politique du privé ! Mais vu que plusieurs milliards sont en jeu, les patrons pourraient trouver un accord, l’avenir nous dira au détriment de qui !

02.2021.SUD_.Rail_.C..A…VOUS_.fevrier-2021