Accord interprofessionel santé au travail : de nouveaux reculs pour les salariés

17 Fév 2021

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FRAGILISATION DES SERVICES DE SANTÉ AU TRAVAIL DÉJÀ AFFAIBLIS

Rappelons que selon le code du travail, «les services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail (Art. L4622-2)».

Or, l’accord et la loi organisent un transfert de responsabilités de l’employeur en matière d’évaluation et de prévention des risques professionnels vers les services de santé au travail et sur le Comité Social et Economique (CSE), alors que c’est l’employeur qui a tout pouvoir pour organiser le travail, améliorer ou pas l’environnement de travail. En outre les services de santé au travail vont devoir conduire des actions de santé publique comme les actions de campagnes vaccinales, de lutte contre les addictions au travail. Cette orientation conduit à détourner la médecine du travail de sa mission essentielle qui est d’éviter toute altération de la santé des salarié·es du fait de leur travail et à reporter l’origine de pathologies sur les comportements individuels des salarié·es et non sur les organisations du travail.

Des propositions inquiétantes renforcent ce constat comme l’intervention de l’employeur pendant l’arrêt maladie d’un salarié pour imposer une visite de pré reprise auprès du médecin du travail ou comme l’accès du médecin du travail au dossier médical du salarié.
De plus, non seulement les services de santé au travail interentreprises restent aux mains des employeurs mais leur tutelle sur les professionnels de santé est renforcée.

Par ailleurs, du côté des pouvoirs publics, aucun engagement pour répondre à la pénurie structurelle des services de santé et pour améliorer l’attractivité du métier de médecin du travail. Au lieu de privilégier la coopération entre médecins du travail et infirmier·ères en santé au travail, il sera fait appel à des médecins généralistes qui n’auront pas la connaissance des tâches effectuées, du contexte de travail, des risques professionnels auxquels sont exposés les salarié·es.

02.2021.Solidaires.Tract_.Sante_.Travail