Ce sont les pouvoirs publics qui doivent financer les surcoûts et dérapages financiers liés à des
délégations de service public ouvertes à la concurrence.
En obligeant SNCF Réseau à faire plus de 37% de réduction sur les péages ferroviaires et
en ne faisant pas financer la régénération du réseau par une partie des bénéfices de
toutes les entreprises ferroviaires (comme pour la SNCF), l’Etat fabrique des avantages
concurrentiels totalement injustes et met en danger la SNCF.
Les conditions préférentielles dont vont bénéficier tous les nouveaux entrants vont entrainer une
course sans fin à la productivité et au dumping social. Les cheminots vont les subir de plein fouet
avec à la clé, une filialisation ou un transfert vers le privé pour contourner les dispositions
réglementaires SNCF et s’aligner sur l’accord de branche « organisation du travail » qui n’a pas été
dénoncé en 2016.
A SUD-Rail, nous n’accepterons pas que les salarié-e-s de la SNCF paient l’ouverture à la
concurrence et partout nous construirons des mobilisations pour dire STOP au dumping
social.
Nous devons dénoncer cette « concurrence », il en va de nos conditions d’emploi au profit
d’entreprises privées ou de filiales SNCF bénéficiant de conditions d’exploitation ferroviaire bien plus
régressives que les nôtres !!
Exigeons l’arrêt du dumping social, de la filialisation et de cette « Concurrence Déloyale » !!
Tous devant le parvis de la gare de Lyon le mercredi 1er juin à 13h!
Après plusieurs conflits locaux dans les EIC, SUD-Rail a
proposé à l’ensemble des fédérations une
mobilisation unitaire pour le 25 mai.
L’UNSA et la CFDT ont répondu favorablement.
Grace aux rapports de force locaux, mais aussi face à la
montée du nombre de DII, notamment sur la région de
PSE, pour le mercredi 25 mai, la direction nationale de
la circulation a du lâcher 1.000 euros pour
l’ensemble des agents de ces établissements et
l’embauche de 200 agents supplémentaires enPar ailleurs la direction de l’EIC s’est engagée à
travailler sur une prime mensuelle spécifique dans les EIC.
Voilà la preuve par l’exemple que les agents, lorsqu’ils
sont mobilisés derrière des organisations syndicales unies,
peuvent faire bouger les lignes.
Pour autant, nous ne nous satisferons pas de ces
mesures, car si elles sont salutaires, elles ne répondent
pas aux problèmes de pouvoir d’achat dans les EIC.
Il faut des mesures pérennes. Si d’aventure la
direction n’apportait pas de réponse à cette
demande, SUD-Rail proposera de nouveau à
l’ensemble des syndicats une mobilisation
nationale sur la question.
L’INSEE vient d’annoncer une augmentation des prix de 4.8% en avril 2022.
Parallèlement, le gouvernement a procédé à la deuxième augmentation du
SMIC depuis le début de l’année, ce qui porte à 4 le nombre d’augmentation
du SMIC depuis le 1er janvier 2021. C’est évidemment une bonne nouvelle
pour tous les salariés au SMIC. Cependant comme la grille de
rémunération des statutaires n’a pas bougé depuis juillet 2014, à
chaque fois que le SMIC augmente, des cheminots au statut se
retrouvent avec des traitements de base inférieurs. Pour eux, ce sont
les EVS et primes de travail qui leur permettent d’être au-dessus.
Aujourd’hui, sur 350 positions de rémunération de la grille
statutaire, 84 sont en dessous du SMIC.
Un agent B 1 5 échelon 1 a un traitement inférieur au SMIC de 338
euros. Un agent C 1 12 échelon 1 commence à 1611.81 euros soit 33 euros
en dessous du SMIC, une honte. Comment ne pas comprendre les difficultés
de la SNCF pour embaucher ou pour garder les compétences.
Pour les agents contractuels ce n’est pas mieux. La grille de
rémunération de la CCN vient de passer en dessous du SMIC pour
la classe 1. Comme 87% des grilles de rémunération des branches
professionnelles d’ailleurs. Alors si la SNCF n’embauchera pas à la classe
1, cette situation n’est pas possible. Voilà pourquoi la fédération SUD-Rail a
demandé l’ouverture de négociations salariales tant au niveau de la branche
qu’au niveau de la grille des statutaires.
A titre de comparaison depuis 2014 le SMIC a augmenté, lui, de
12.9%. En 2021, 2977 cheminots ont quitté la SNCF, hors départs en
retraite, du jamais vu! La SNCF est une entreprise qui ne peut pas se
permettre d’avoir autant de départs. Nos formations sont spécifiques, elles
sont lourdes, chaque cheminot qui part, c’est une perte de compétences
mais aussi une perte financière pour l’entreprise.
Mais en dehors de ces départs qui déstabilisent la production ferroviaire et
dégradent les conditions de travail des agents, il y a la multiplication des
conflits locaux. Chaque semaine, il y a un conflit sur les questions de
pouvoir d’achat.
Pourtant la SNCF a de l’argent. En 2021 le groupe a fait 890 millions
de bénéfices.
Transposition de l’accord de branche classification et
rémunération.
Les agents vont recevoir un courrier afin de faire une projection sur leur
emploi-type, leur classe cible et pour les 13.931 contractuels, des
informations supplémentaires sur leur future rémunération.
Au 152 emplois-type correspondent 625 emplois-repère à la SNCF.
A chaque qualification correspond une classe. Si un agent n’est pas d’accord
avec sa projection, il peut contacter un militant SUD-Rail. Nous serons
particulièrement vigilants sur le respect de la bonne classe et du bon emploi
-type des agents.
Pour rappel aucun cheminot ne verra sa fiche de paie baisser, c’est d’ailleurs
interdit par la loi. Au contraire les agents statutaires bénéficieront
d’une meilleure rémunération des heures de nuit et les agents
contractuels auront quasiment tous une augmentation de salaire à
partir du mois de juillet. Pour les nouveaux embauchés, il existe
maintenant un cadrage national, là où jusqu’à présent régnait l’opacité la
plus totale. Par ailleurs les règles d’augmentations d’ancienneté seront plus
favorables que celles qui existaient déjà pour les annexes C, à savoir uneaugmentation de 1.8% au lieu de 1.5% tous les 3 ans.